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Carlos Goshn, pourquoi ce malaise ?



On a beau invoquer les spécificités de la justice nippone, le traitement infligé à Carlos Goshn ressemble plus à de la torture d’un otage pour le faire signer des aveux contre son gré qu’à une recherche de la vérité.


On ne parlera pas ici du fond du dossier puisque la Justice japonaise ignore le principe du contradictoire et laisse fuiter des accusations que l’on est bien obligé de considérer en l’état comme sans fondement.


Tout ceci a les allures d’un bras de fer Franco-Ninon, mais si les Japonais avaient pour intention de heurter la sensibilité de l'opinion française, et d’obtenir une contrepartie en échange de la libération de l’otage Goshn, ils font une énorme erreur.


L’es Français se moquent du sort d’un patron, et au plus haut point de celui que l’on présente comme le plus grand d'entre eux. Les Japonais ignorent que chez nous, les chefs d’entreprise sont des exploiteurs du peuple, qu'il n'est pas interdit de dire, comme Arlette Laguiller, qu’on les pendrait volontiers à des crocs de bouchers. En comparaison, les trois bols de riz par jour de Monsieur Goshn, sont un traitement de quatre étoiles.


En outre, c’est mal connaître Bercy où il se murmure que Goshn n’a pas fait l’ENA mais polytechnique, une école militaire et que les militaires doivent se sacrifier. Dans plus d'un cercle des humanistes qui nous dirigent on rappelle avec insistance que l'homme est aussi libanais.


On est loin de l’émotion suscitée aux Etats-Unis par l’arrestation de son bras droit l'américain Greg Kelly, par le fait rapidement libéré sous caution. Cela relativise le poids de l'argument de risque de fuite invoqué pour le maintien en détention de Goshn.


Goshn fut une idole au Japon, tout autant qu'Alain Delon, ce dernier devrait éviter cette destination, les cerisiers n'y sont pas en fleur pour les Français.


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