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Le bénéfice d’inventaire au trébuchet

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 23 juin 2020
  • 1 min de lecture


Les héritiers dans une nation n’ont pas le choix. Ils ne peuvent faire autrement qu’accepter la succession. Actif et passif, ils le doivent. Le bénéfice d’inventaire ne leur est ouvert que pour défaire ce qui l’a été, ou pour changer de voie ; l’héritage ne se refuse pas, il s’assume.


La dette publique est un passif successoral de la génération précédente. Mais il y a aussi un actif.


Les biens publics de France valent-ils plus ou moins que le PIB ?


Chiffrer le patrimoine de l’Etat est une opération difficile.


De même, il est délicat d’évaluer l’amélioration des infrastructures publiques au regard de l’augmentation de la dette.


On ne peut s’en tenir à un cumul des investissements publics, car il faudrait aussi apprécier le retour sur investissement.


Certes, les Français d’aujourd’hui ont le sentiment que pour leurs enfants tout sera plus dur. Et que ceux-ci auront un avenir moins riant que le leur ne l’a été.


Bien sûr, la montée des peuples jadis sous-développés, fait rétrograder les nations naguère dominatrices.

Évidemment, la compétition internationale et surtout l’accélération des changements technologiques rendent le monde plus précaire. Tout n’y est que provisoire.


Mais, le niveau de vie ne se limite pas au pouvoir d’achat, il faut aussi prendre en compte les infrastructures dont on ne paye pas le coût réel, en tout cas pas entièrement.


Le trébuchet désigne tout à la fois une machine de guerre médiévale ou une délicate balance d'orfèvre. La génération qui vient devra choisir entre ces deux instruments, homonymes, mais aux conséquences bien différentes.

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