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L'idolâtrie de la foule, maladie majeure de la démocratie

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 23 juin 2020
  • 1 min de lecture

Dans la rue ou les réseaux sociaux, c’est la foule qui a raison. Pourtant l’intelligence n’est pas son apanage. Une foule est émotion, elle est, par nature, impulsive, injuste et irréfléchie.


Elle est le contraire de la démocratie qui, elle, est une pratique individuelle, dans la solitude de l’isoloir.


Nos médias ne jurent cependant que le nombre, les likes, la viralité des vues, et les foules en colère. Ils croient défendre ainsi la volonté du peuple, alors qu’il s’agit de ses passions, souvent stupides et pas toujours les plus nobles.


Le régime nazi réunissait des foules immenses et enthousiastes. Pendant ce temps Stéphane Zweig désespéré de sa patrie et de son siècle se suicidait. Où était la vérité ?


Il y a de bonnes foules, et de mauvaises, dit-on. Mais les meutes sont toujours persuadées d'avoir raison. Elles déchirent tout. Elle n'ont pas de responsabilité, ni de retenue, les suivre est se comporter en mouton.


Panurge connaissait la pente grégaire de l'ovin ; de cet instinct, l'homme n'est pas exempt. Alors, avant de nous aligner sur l'opinion des braillards du plus grand nombre, avant de se sentir conforté par un sondage qui rejoint notre sentiment, il faut s'interroger. Et plus le mouvement est massif, plus on doit être circonspect. Il est d'usage dans les tribunaux rabbiniques de recommencer le vote quand il est unanime. On y pense, en effet, que soit la question n'a pas été bien posée, soit elle a été mal comprise, soit certains ont été circonvenus, ou d'autres stipendiés. L'idée est la même qui consiste à se méfier des dirigeants élus avec un score de plus de 90%.



 
 
 

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