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Pauvre République, pauvre France

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 23 juin 2020
  • 1 min de lecture

Invisible avant la crise du coronavirus, Jérôme Salomon a été propulsé sur l’avant-scène par la pandémie. Il est l’archétype du haut fonctionnaire, parmi les 5000 qui gouvernent la France, dans une irresponsabilité statutaire qui a conduit un pays mal administré à la catastrophe sanitaire et économique.


Les Ministres de la Santé passent, il est le permanent de l’Etat. Marisol Touraine, Agnès Busyn, Olivier Véran se succèdent... et toujours le même Jérôme Salomon en place ; comme conseiller de la Ministre (2013-2015) ou Directeur général de la Santé, depuis 2018.


Les informations people nous apprennent qu’il joue du piano, son audition par la Commission d’enquête de l’Assemblée montre qu’il pratique aussi le pipeau. Poussé avec courtoisie dans ses retranchements, il admet la nécessité de « Nous interroger collectivement ». Le joker du sieur Salomon devant un ratage dont il doit assumer seul la responsabilité, et refuse de le faire, laisse pantois.


Manifestement dans l’affaire de la pénurie de masques, c’est lui qui est le responsable d’un changement de stratégie qui divisant par dix le stock nous a laissés démunis et à la merci de commandes à l’étranger, nécessairement hypothétiques en cas de pandémie, où, précisément, ils sont utiles.


Dans n’importe quelle entreprise privée, dans tout Etat respectueux du peuple qu'il administre, l’auteur d’une telle erreur de jugement devrait démissionner, voire être limogé, avec pertes et fracas.


Dans la France des privilégiés d’Etat, non seulement l'individu reste en poste, mais parade en se délivrant des satisfecit. L’autosatisfaction de ces personnages dépasse le mépris du Serviteur de l'Etat pour le vulgum pecus, car c’est aussi le peuple tout entier qu'il a insulté, à travers sa représentation nationale.


Pauvre République, pauvre France.


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