COVID-19 - La maladie de Pinocchio

Rarement les gouvernants, qui pourtant s’y entendent à maquiller les cartes, nous auront menti autant. Effrontément, pour dissimuler leur imprévoyance ; par omission, pour ne pas démobiliser Billancourt, comme disait le vieux Sartre ; par exagération, pour donner l’impression que l’on fait tout son possible.

Jamais les scientifiques ne se seront autant couverts de ridicule, en assénant leurs certitudes sur un sujet où ils ne savaient rien, l’attitude typique des menteurs. On peut les comprendre, car, celui qui fait profession de savoir et ne sait pas est aussi indispensable qu’un chasse-neige au Congo.

Quant aux statisticiens, ils ont montré les limites de leur art. Tout est chiffre, mais les chiffres ne disent pas tous la vérité. Certains d’ailleurs en disent plus sur ceux qui les manipulent que sur le sujet qu’ils traitent.

A voir les uns et les autres s’agiter, on a acquis le sentiment de marionettes fabriquées par le père Gepetto. Observez-les bien, leurs nez s’allongent, ils ont contracté le virus de Pinocchio.

Il devient urgent de rappeler que, dans les situations critiques, le premier devoir de ceux qui sont aux commandes est de ne pas biaiser avec le vrai.

Le dernier avatar de nos têtes de bois est à propos de la mutation du virus Covid. Celui-ci serait moins létal que sa précédente version. Pas du tout, proclame Olivier Véran, la mutation aurait eu lieu en février, donc le tueur est bien celui qui circule aujourd’hui. Mais, pourquoi n’apprend-on cette mutation que maintenant ? Et pourquoi, avec une dissémination bien plus importante qu’en février, les exploits de ce mutant ne sont plus aussi toxiques, et tarde à remplir les hôpitaux et les lits de réanimation ?

Autre question aux statisticiens : est-il anormal que les personnes âgées meurent avant et en plus grand nombre que les plus jeunes ?

Qui manipule nos Pinocchios ? De sombres intérêts financiers, des laboratoires avides de profit, ou la simple conséquence de leur incompétence ?

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