top of page

Conflit d'intérêt ? Quésaco ?

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 18 sept. 2020
  • 2 min de lecture


On apprend que Monsieur Edouard Philippe, vient d'être nommé administrateur d'ATOS.


Déjà ? Le Maire du Havre, n'est pas assez occupé par sa petite mairie. Mais surtout, n'était-il pas, il y a moins de trois mois, Premier Ministre de la France.


Un renvoi d'ascenseur. On sait que Thierry Breton fut Président d'ATOS jusqu'à sa nomination par le Gouvernement Philippe pour le poste de Commissaire européen. Et miracle, Monsieur Philippe se découvre des compétences dans le domaine des services informatiques.


Un mot de ce qu'est ATOS. L'une des 10 premières entreprises mondiales spécialisée en services numériques, c'est une société européenne, dont le siège social est en France, mais dont le plus gros actionnaire connu est Siemens, ensuite de l'acquisition de SIS Siemens par ATOS.


Les actionnaires révélés sont :

Siemens 11,7% The Vanguard Group 2,35% OppenheimerFunds 2,33% Norges Bank Investment Management 1,99% DNCA Finance 1,90% Schroder Investment Management 1,52% BlackRock Fund Advisors 1,50% Moneta Asset Management1,26%Swedbank Robur Fonder 1,15% Atos (plan d'épargne)1,10%.


Indépendamment du caractère choquant de ce pantouflage de haut fonctionnaire, Edouard Philippe, est toujours Conseiller d'Etat en disponibilité, on peut se poser la question du conflit d'intérêt.


"Contrairement à Emmanuel Macron, Edouard Philippe n'a pas démissionné de la fonction publique. Le nouveau Premier ministre a su, depuis 15 ans, jouer habilement avec les règles de détachement et mise en disponibilité du Conseil d'Etat pour ne jamais être rayé des cadres." titrait L'Obs en 2017.


Le conflit d'intérêt n'est pas la prise illégale d'intérêt. Ce n'est pas un délit, mais il jette un doute sur l'objectivité des fonctionnaires, ou élus dans le secteur de décision qui est le leur, s'il advient qu'ils y avaient un point d'atterrissage. C'est pourquoi, il existe un délai de viduité, pendant lequel il est considéré comme indécent pour un agent public de se mettre au service d'intérêts privés dont il a eu à connaître dans le cadre de ses fonctions. Un Premier Ministre devrait comprendre que se ruer à la soupe est plus qu'une faute de goût.


On avait connu l'indécence d'un Barroso qui au sortir de la Présidence de la Commission européenne était recruté par Glodman Sachs, nous avons désormais Edouard Philippe qui considère la fonction de Premier Ministre comme un job comme un autre, et n'a apparemment pas signé de clause de non concurrence. Une pierre dans le jardin de ceux qui voulaient le présenter comme l'espoir de renouveau de la droite.



*



mens.

 
 
 

Comments


bottom of page