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A droite toute !

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 10 nov. 2021
  • 2 min de lecture







Une idée fausse répandue dans les médias : les candidats devraient obligatoirement faire des propositions chiffrées et détaillées pour convaincre. C’est vouloir les transformer en premiers ministres, alors qu’ils briguent le trône du monarque républicain.

Le rôle du Président est le montrer le cap, et certainement pas de plonger les mains dans le cambouis. Si l’élu ou l’élue perdait le recul nécessaire avec la gestion, il, ou elle ne serait plus à même de dépasser les contradictions de l’action et celles des événements.

L’élection présidentielle est une question de niveau. A vouloir ramener les candidats à celui de l’intendance, les journalistes trahissent le fondement de la Vème République.

A-t-on vu De Gaulle avancer un chiffre, un pourcentage ?


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Après la premier débat des candidats à la candidature sous les couleurs de la droite, on voit se dessiner les compétences. Xavier Bertrand serait un premier ministre épatant, il a de l’allant, des idées concrètes sur tout, il est sur tous les fronts.

Idem pour Valérie Pécresse qui néanmoins est un peu trop expressive et aurait intérêt à plus sourire, sa compétence n’est pas en doute, sauf peut-être dans son esprit, pour diriger les fonctionnaires, elle connaît la musique et cela se voit.

Philippe Juvin ferait un super ministre de la santé, pour remettre le système sur ses deux pieds, public privé, sans casser ce qui marche dans la machine.

Eric Ciotti est clair, original et n’a pas froid aux yeux. Quel beau ministre de l’intérieur on a sous la main.

Quant à Michel Barnier, il n’est pas flamboyant, mais au bon niveau. Il apparaît pour l’heure le seul à pouvoir rassembler au-delà des LR. Ce qui marque c’est sa capacité d’écoute des autres candidats, sans être perturbé.


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Le lendemain, Macron, reprenait la main dans un remake de « Bonne nuit les petits ». Soporifique, le Président se donnait un satisfecit en n’annonçant rien de concret. Mais rien sur la fraude massive à la carte vitale, 2,6 millions de plus que d’ayants-droits (avoués par la Directrice de la Sécurité sociale, Mathilde Lignot-Leloup !), qui est le sujet le plus important du moment. Il y avait quelque indécence à demander aux Français de « travailler plus » sans assurer que ce ne serait pas pour engraisser les fraudeurs qui alimentent un traffic de médicaments gratuits. Un enjeu de 9 milliards d’euros selon l’estimation d’une commission de l’Assemblée Nationale. On passe à 40 milliards pour la commission sénatoriale qui prend en compte les détournements opérés par les professionnels de santé… Ces faits néanmoins n’intéressent pas Emmanuel Macron.


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