Droite Beaujolpif vs Gauche caviar

Depardieu Gérard a la main baladeuse et le mot leste, une dizaine de femmes en témoignent. C’était connu et l’on s’en amusait, tempête Philippe Torreton qui se fend d’une tribune dans Libération, journal officiel du bon goût et de la bienséance. Il s’indigne de ce que l’on n‘excommunie pas l’acteur Gérard Depardieu.

L’ayatollah Torreton se rêve en Iran.

On ne doute pas que l’interprète d’Obelix, le gaulois brut de menhir, ne soit un monument de comportements excessifs, mais il y a plus grave que ces accusations de goujaterie, telle son idylle avec Poutine dont il a participé à la promotion en France, allant jusqu’à prendre la nationalité russe.

C’est faire injure à la gent féminine que de s’ériger en bouclier, qui comme Torquemada appelle à brûler l’hérétique. En effet, c’est présumer qu’une femme ne sait pas remettre à sa place un goujat. Bien entendu, la stature du personnage et son statut sont un obstacle. Mais cela n’interdit en rien qu’il soit remis à sa place. Si certaines femmes hésitent à adopter une attitude ferme, c’est plus cela qu’il faut leur apprendre, plutôt que de déclarer la mort civile du contrevenant.

Disons-le, les petits chefs, comme Torreton, sont plus toxiques que les gamins mal élevés tel que Depardieu. Au demeurant, ce dernier s’est bâti une personnalité d’excessif en tout, de la table au lit en passant par le portemonnaie. Droite beaujolpif contre gauche caviar, celle qui caviarde aussi, à entendre les censeurs compulsifs, la gauloiserie sera bientôt un crime majeur. Leur nocivité contamine l’esprit du temps, de manière d’autant plus abusive qu’elle s’exerce et prononce ses oukases dans les médias où la bien-pensance inquisitoriale se donne des allures de tribunal populaire.

Alors, bonjour Depardieu, même s’il s’agit d’un Gérard paillard, et bonsoir Torreton, un bonnet avec qui il serait tristounet de passer la nuit.