En apnée
- André Touboul
- 14 août 2024
- 2 min de lecture

Le plus ignoble dans les postures médiatiques sur la question de l’antisémitisme est sans doute l’injonction de certains de ne « pas instrumentaliser » les actes anti-juifs. A les entendre, les Juifs n’auraient même pas le droit de se plaindre et de désigner les coupables. D’ailleurs d’après eux : de coupables, il n’y en a pas. Sauf les Juifs qui ont le mauvais goût de l’être.
Les LFI de Mélenchon sont des anti-sémites viscéraux, les alliés de ces immondes personnages en sont des complices. Ils le sont non par bêtise mais par intérêt électoral, ce qui rend le crime encore plus crapuleux.
La multiplication des actes antisémites en France depuis le « 7 octobre » est sidérante. La réponse des pouvoirs publics s’est limitée à placer quelques policiers en faction devant des synagogues. Son inéfficacité est navrante. Pendant ce temps au nom de la liberté de manifester l’extrême gauche défilait aux cris de « morts aux Juifs ».
Il est du devoir de la République de ne pas laisser proliférer cette maladie, pour la sauvegarde de tous les Français. En effet, le démon haineux sorti de sa boite ne fait plus dans le détail. Il devient vite islamophobe et raciste, car il s’empare des esprits par une contagion tragique et inévitable. Si certains Juifs songent à quitter la France, car ne s’y sentant plus en sécurité, bientôt ce seront les musulmans que certains voudront « rapatrier » manu militari. Déjà, l’AFD en parle en Allemagne.
La Justice doit être saisie. Elle doit condamner les actes mais aussi les propos et prises de positions qui incitent à la haine, et la sanction doit être l’inéligibilité. C’est aujourd’hui une simple contravention pour laquelle les auteurs encourent 1500 à 3000 € d’amende.
Il est urgent de faire le ménage, à la mesure du péril. Les Juges ne doivent pas se laisser berner par les habiletés des discours contournés. La Justice sait extrapoler quand il s’agit de propos d’extrême droite, elle doit ouvrir les yeux quand ils sont d’extrême gauche. Leur sévérité doit s’appliquer à tous dès lors que leur expression est susceptible de conséquences criminelles. Là se trouverait une application, enfin sensée, du principe de précaution.
Quand le sieur Mélenchon déplore du bout des lèvres un crime antisémite odieux, c’est le loup qui veut faire croire qu’il est végétarien.
Une France sans Mélenchon dans le paysage politique, c’est -à-dire inéligible, ne serait pas idéale, mais l’on y respirerait un peu mieux, alors que pour l’heure elle est irrespirable. On voudrait espérer que cette apnée cessera le plus tôt possible avant qu’elle ne laisse des séquelles irréversibles.
Hélas, en passant des accords électoraux avec le parti LFI exploiteur sinon organisateur de cette vague antisémite le Président Macron, rejoignant les socialistes et écologistes dans l’indignité ont pris le chemin inverse. Les Macronistes ont expliqué qu’ils prenaient une longue cuillère pour dîner avec le Diable, d’autres ont été jusqu’à passer des accords de gouvernement, ni les uns, ni les autres ne sortiront indemnes de cette fréquentation. Leur esprit gardera à jamais la salissure qui le gangrènera tout entier. Sur leur chemin, désormais, ils trouveront des voix pour leur rappeler leur crime. L’oeil était dans la tombe, et regardait Caïn.
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