Florilège de logique bancale

Nos beaux esprits sont parfois construits selon une logique qui ferait honte à ChatGPT, tant elle est bancale.

Si nous faisons de la guerre en Ukraine une guerre de civilisation, elle ne cessera pas » déclare Hubert Vedrine. Mais, cet ancien patron du Quai oublie que ce n’est pas nous qui en avons fait une, c’est Poutine. A cela, nous ne pouvons rien. De même, ce n’est pas nous qui avons déclaré la guerre à l’islamisme, c’est lui qui a décrété la guerre sainte. Si le seul fait d’exister est une offense à ces malfaisants, alors effectivement nous avons ce tort. Franchement, entre ces coups de boutoirs et les dynamitages des wokes et déconstructeurs qui minent la société de l’intérieur, il faudra une sacrée santé à notre civilisation occidentale pour survivre. A ce pessimisme du constat doit répondre une autre évidence : de civilisation nous n’en avons pas d’autre. C’est donc contraints et forcés que l’on devra la défendre.

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Au registre des « à l’envers », une réflexion de François Hollande qui très justement estime qu’il ne faut pas que la Russie gagne parce que cela serait la victoire de la force sur le droit. Il ajoute qu’il ne faut cependant pas que l’Ukraine entre dans l’OTAN parce que « Ce serait le fait majeur qui justifierait cette intervention. Ne laissons pas aux Russes ce prétexte ». Sauf erreur, ce sont les Russes qui ont envahi l’Ukraine qui n’était pas dans l’OTAN. Ils ne l’auraient pas fait, si ce pays en avait fait partie. Tant la France, sous Sarkozy que l’Allemagne par Merkel y avaient opposé un non définitif. Mais, si Poutine perd et doit rentrer chez lui, l’Ukraine dans l’OTAN sera l’une des conséquences de sa défaite… parmi d’autres. Clairement, cela sera la seule garantie qu’il ne recommence pas.

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Permis de conduire… le char de l’Etat ? On n’écoute pas assez François Hollande. Ces jours-ci il déclare au Grand Jury de RTL que « Les dépenses publiques sont faciles à augmenter, mais très rigides à faire diminuer. Même si le gouvernement lançait aujourd’hui de vastes réorganisations administratives ou une large refonte des politiques publiques avec une réduction du nombre de fonctionnaires, ce qu’il s’est refusé à faire depuis 2017, celles-ci mettraient plusieurs années à dégager des gains substantiels ».

Deux évidences ressortent de cet aveu. D’une part, le socialiste le plus capé reconnaît que l’Etat doit être réorganisé et qu’il y a trop de fonctionnaires. De l’autre, il estime que ce n’est pas possible. Il en conclut qu’il est nécessaire d’augmenter les impôts, c’est-à-dire accroître la place de l’Etat dans l’économie. Autrement dit, on va dans le mur, donc il faut accélérer. Décidément, le peuple français dont le rejet de sa candidature pour un second mandat ne faisait aucun doute, a eu raison de retirer son permis de conduire à ce chauffard.