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L’Antechrist est parmi nous, vivement Noël

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 14 déc. 2023
  • 3 min de lecture



Dans ces jours de l’Avent qui coïncide avec Hanouka, fête de la lumière, on ne peut pas ne pas remarquer que c’est au solstice d’hiver que naît Jésus.


Que l’homme de la lumière soit fêté au pays des Lumières est une évidence qui n’échappe qu’à ceux qui confondent la laïcité avec un combat anti-clérical dépassé, et s'indignent de voir installées des chèches dans les Mairies.


Avant d’être divinisé par les chrétiens, le Christ fut un grand rabbin juif, très sage, charismatique et imprégné du meilleur des Écritures saintes.


Contester, comme le fait Onfray dans un ouvrage récent, l’historicité de Jésus, pour le réduire à un concept, est un bel exercice de complotisme.


Pourtant, les faits ont été relatés par des témoins, les apôtres tous des Juifs, qui se seraient mis d’accord pour concocter un récit inventé. Si Jésus n’avait pas existé, ils auraient fait comme tous les faux témoins, ils auraient tous donné exactement la même version. Il suffit de lire les Évangiles pour constater que ce n’est pas le cas.


On n’ira pas jusqu’à dire comme l’apôtre Jean : « Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c'est le séducteur et l'antéchrist. » (II Jean 1:7, LS). Michel Ofray ne mérite pas d’être qualifié d’antéchrist. En effet, plus que l’adversaire du Christ, l’Antéchrist est la figure personnifiant le mal, le mensonge et la discorde entre les nations, celui qui prend conseil du Diable.


La commémoration de la naissance d’un penseur juif qui a illustré, jusqu’au sacrifice suprême, pour le monde entier, les principes qui aujourd’hui sont le socle de notre morale civile universelle, n’est pas superflu à une époque où c’est l’Antechist qui s’invite dans nos vies.


La haine est le mot qui revient à chaque instant pour désigner les relations entre les peuples,  les habitants d’un même pays. Les Russes haïssent les Ukrainiens qui le leur rendent bien. Les Palestiniens du Hamas ou pas haïssent les Israéliens, les Islamistes haïssent les Juifs, et réciproquement. Mais aussi, les auto-racisés haïssent les blancs qui sont supposés les haïr. Les pauvres haïssent les riches qui les méprisent. Les ultra-féministes haïssent les mâles qu’elles accusent d’être violents, violeurs, voir incestueux. Partout, la haine appelle la haine. Franchement, un monde où l'appel au génécide des Juifs est une question de "contexte", ne mérite pas d'être sauvé, car il est celui de l'Antéchrist dont la haine est l'apanage, tout autant que l’amour du prochain est le message du Christ.


La bienveillance envers autrui est la forme moderne de cet enseignement, si difficile à suivre, mais tellement conforme à nos attentes profondes.


Le principe de pardon des offenses en fait partie, mais il ne faut jamais perdre du vue qu'il est de portée individuelle. Les Etats ont des obligations de protection qui les contraignent à punir les crimes. Mais ils doivent le faire toujours, sans céder à la colère, ni à la haine, c'est-à-dire avec Justice, car ils en ont le monopole, ce qui, parfois, leur crée la nécessité de sévir... quoi qu'il en coûte.


Noël est une occasion de ne pas désespérer de l’espèce humaine. Une raison de résister à la tentation de Stefan Zweig, ce brillant écrivain juif de langue allemande, qui, désespéré de voir que la barbarie nazie ne suscitait aucune indignation, se suicida au Brésil, le 22 février 1942. Son monde alors, ne méritait pas d'être sauvé.


Plus que toute autre année, en 2023, il faut fêter Noël, de tout son cœur. Certes pas pour les excès de table, mais pour renouer avec l’espoir.




 
 
 

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