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La République brûle, et le Président parle au vide

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 17 mai 2024
  • 3 min de lecture






Il y a en France, un refus d’obtempérer toutes les 20 minutes, telle est la conséquence du désarmement moral des forces de l’ordre, dont on préfère qu’elles soient victimes de leur fonction, plutôt que ne souffrent la moindre contrainte les délinquants qu’elles ont pour obligation d’interpeller.


La force légitime est devenue illégitime. Et la violence privée se banalise. On ne dénombre plus les règlements de comptes quasi-quotidiens entre narco-trafiquants qui sont, certes, une spécialité marseillaise aussi traditionnelle que la bouillabaisse. Mais les affrontements, batailles rangées à l’arme lourde entre gangs de narcos gagnent d’autres bourgades jadis bien paisibles. La France entière est touchée. Tout se passe comme si l’Etat n’y existait plus.


Cette disparition de l’autorité publique devait  conduire logiquement un commando à tenter et réussir l’évasion d’un trafiquant de drogue, avec liquidation au fusil d’assault de trois fonctionnaires peu armés. A cette opération, aussi aisée qu’un jeu vidéo, le public a pu y assister, comme désormais il assiste à la guerre en direct. Ne fût cet aspect virtuel qui distancie une réalité terrifiante et les mithridatise, les Français ont chaque jour l’occasion de constater que leur République a perdu pied.


L’Etat qui se prend pour une nounou gâteau,  voit son autorité se déglinguer dans tous les domaines où il est indispensable. A l’école, sous les coups de boutoirs conjugués des Islamistes et Wokistes, négationnistes associés  de l’Histoire telle qu’elle fut, les « pas de vagues » et « profil bas » montrent que sans une volonté politique ferme, il n’y a que démission, là où la mission régalienne est essentielle.


L’enseignement supérieur lui aussi déraisonne, en proie à des minorités vagissantes qui dictent leurs quatre volontés, prononcent des fatwas, et renouent avec les heures sombres du National Socialisme. De ces agitateurs, la seule cause qui concerne la France est leurs vociférations antisémites.


Pris de court, le pouvoir ne cesse de promettre une fermeté après coup, et qui ne se traduit par rien, quand ce n’est pas par de nouvelles preuves de faiblesse, car ce rôle auguste est contre sa nature de pleutre.


Quand l’Etat est pusillanime les vocations d’émeutiers se multiplient. Ce type de revendication sociale est devenue la marque du Président Macron. Depuis samedis des Gilets jaunes, les émeutes de banlieues, les manifestations anti réforme des retraites, jusqu’à l’insurrection de Nouvelle Calédonie, ses mandats voient se succéder le désordre à la pagaille, alors que s’installe une insécurité qu’il est désormais impossible de qualifier de sentiment.


A chaque pas, le Gouvernement Macron, qu’il ait tort ou raison, ne rencontre que la violence et l’hostilité. Force est de constater qu’il échoue à justifier sa politique qui parait toujours suspendue au caprice du Prince, et ne s’appuie sur aucun corps intermédiaire. On ne peut que constater aussi qu’il s’acharne à contrecarrer ses Premiers ministres qui ne jouent plus le rôle de fusible, tant lui-même les réduit à des figurants.


Cette faute, majeure en démocratie, n’est pas la seule. Le Président monarque qui s’est ému du séparatisme au point d’en faire une loi, certes vide, mais qui reconnaissait l’échec de l’intégration, est aussi celui qui a nommé à la présidence de la section de l’Intérieur du Conseil d’Etat Thierry Tuot, farouche partisan du multiculturalisme.


Rien de surprenant, dès lors, à ce que le Conseil d’Etat, déjugeant la Cour administrative de Paris, valide les subvention de la Mairie à une association, SOS Méditerranée, qui s’emploie à promouvoir l’immigration, ne faisant pas mystère du fait qu’il s’agit pour elle d’un but politique. La motivation de l’arrêt du Conseil d’Etat, mérite l’attention, car elle énonce que l’association n’avait aucune activité politique. En d’autres termes, pour le Conseil d’Etat, façon Tuot, les actions politiques qui concordent avec ses vues ne sont pas politiques, oubliant que le premier devoir d’un Juge est, selon la formule de Charles Peggy, de voir ce qu’il voit.


Ainsi, Emmanuel Macron promeut les incendiaires plaçant en responsabilité des irresponsables ; comme il a favorisé la multiplication des actes anti-sémites en s’abstenant de participer à la marche de solidarité à laquelle tous les partis, sauf LFI bien évidemment, se sont associés.


Devant les incendies qu’il  contribue à provoquer, Emmanuel Macron, pompier pyromane, semble se complaire dans une posture d’histrion solitaire prétendant tout guérir avec des mots que plus personne n’écoute. Et l’on se prend à espérer, qu’à limage de Néron, acteur de tempérament et artiste composant un chant inoubliable devant Rome en flammes, il ne sera pas le Président qui donnera toute la mesure de son talent lyrique devant les ruines de la République.


Livrée aux extrêmes, réels ou supposés, et abandonnée par son protecteur suprême, la France semble frappée de stupeur.  La majorité silencieuse se tait,  apparemment soumise, tout en s’attendant au pire. Son silence est-il celui des agneaux ? Ou son calme, celui de l’eau qui dort ?  Réponse le 9 juin prochain.






 
 
 

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