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La tête de l’emploi

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 20 nov. 2022
  • 2 min de lecture

Poutine, l’homme qui ne sourit jamais, le Buster Keaton du Kremlin, qui fait penser à un glaçon sibérien, d’une part, et Xi Jinping, l’homme qui sourit toujours sans que l’on sache pourquoi, et qui transforme ce signe d’ouverture à l’autre en une grimace verrouillée sur une grande muraille d’indifférence, d’autre part, sont des caricatures de leurs régimes politiques. Incontestablement ils ont la tête de l’emploi.

Mais d’autres aussi. Le sourire permanent, figé, un peu niais et vide de Joe Biden plongé dans un bain d’amidon est l’antithétique de Donald Trump qui porte sur sa trogne de butor l’immense mépris qu’il véhicule pour le genre humain. L’un et l’autres l’autre, deux visages de l’Amérique, dit-on, constituent l’énigme la plus singulière du siècle lorsque l’on songe au fait qu’il ont pu être choisis tour à tour par une majorité d’Américains pour les représenter et présider à leur destinée... et accessoirement à la notre.


On frissonne quand on apprend que le dictateur nord-coréen à la bouille de farceur, Kim Jong-Un, dispose de l’arme nucléaire qu’il semble prendre pour des jouets.

De plus en plus, Emmanuel Macron se donne des airs de séminariste prêchant la bonne parole. Son visage s’est figé dans ce qu’il croit être une marque de sérieux. En ce sens il est conforme à l’archétype du Français qui se prend au sérieux, mais est parfois le seul à le faire.

Ceux, parmi les chef d’Etat qui trahissent l’image que veulent donner leur peuple sont éjectés. Tel Boris Johnson qui n’a pas compris la différence entre non-conformisme de bon aloi et clownerie de bas étage. Les Britanniques appréciaient l’audace du premier, mais ont été lassés par le second personnage.


En politique, la tête de l’emploi est essentielle. Au sens premier du terme, car elle est la substance même du dirigeant.

Parvenus au sommet, les hauts personnages croient qu’ils sont des êtres supérieurs. Ils se trompent. Ils ne sont plus vraiment des humains, mais les principes qu’ils incarnent. Ils ne s’appartiennent plus. Ils ne sont pas esclaves de leur image, ils sont leur image. Et leur image est leur politique. Il est inutile de les entendre. Leurs discours peuvent tromper, pas leur tête.


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