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Le Frexit, la France divorce de son intelligence

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 28 déc. 2020
  • 3 min de lecture


On a eu les masques, et les tests, et l’affirmation, heureusement controuvée par les faits, qu’il ne pouvait exister de traitement contre le virus, alors que la prise en charge des cas aussi bien bénins que sévères a fait des progrès indéniables.


Le vaccin arrive, mais tout se complique.

Le dernier coup en biais du Gouvernement. Faire dire et croire que les Français sont réticents à se faire vacciner. Cette dernière bizarrerie des irréductibles et réfractaires Gaulois permet de justifier que l’on va mettre très longtemps à disposer de doses en quantité suffisante. Nul doute que l’on présentera la pénurie comme une victoire de la persuasion gouvernementale. Jusqu’où ira la horde sauvage, Castex, Véran, et Salomon, pour nous faire passer des vessies pour des lanternes ? Aucun doute à ce sujet, ce sera jusqu'au bout.

A supposer les sondages sincères, si 60% des Français sont prêts à se faire vacciner, c’est beaucoup plus que le Gouvernement des technocrates de bureau qui nous dirige n’est en mesure de fournir.


Prudence ? Principe de précaution ? Balivernes. Même en se dissimulant derrière l’Europe, nos ronds-de-cuir ne trompent personne. Rien n’interdisait de doubler la fourniture européenne par des achats français, c’est d’ailleurs ce qui a été fait, mais mal.


Fidèle à la méthode administrative qui consiste à dissimuler les données statistiques sensibles de la pandémie, qui sont relatives aux vrais modes et lieux de contamination et aux mesures de traitement préventives, l’ignorance du public, et l'opacité des décisions ont assuré l’absence de débat démocratique sur les décisions du pouvoir.

« Mauricette était émue. Nous l’étions aussi », écrit Yves Thréard, Qu’un éditorialiste aussi mesuré cède au pathos qui entoure la vaccination est stupéfiant, mais significatif d’une psychose aussi artificielle que sans fondement.


Se faire piquer dans le gros muscle de l’épaule est une épreuve modeste et certainement moins désagréable que de se faire tester dans le fond de la narine ; mais cela devient un acte d’héroïsme. Pendant des mois, on a répété aux Français qu’il fallait des années pour trouver et mettre au point un vaccin, puis l’on s’est ébaubi de la rapidité avec laquelle des milliards s’investissaient massivement dans la recherche et le développement, et quand, enfin, les produits finis sont arrivés, le scepticisme a triomphé. Il faut dire que les commandes payées, rubis sur l’ongle, par l’Etat auprès de fournisseurs français étaient très en retard. Y voir une relation de cause à effet serait céder au complotisme, qu’on se le dise !

Tout nouveau, tout vilain. L’ARN-messager n’apporte que des sujets d’inquiétude, qui vont de l’efficacité douteuse notamment chez les personnes âgées (un comble, puisqu’elles sont le cœur de cible), à l’innocuité problématique, surtout à long terme. On n’a pas encore entendu dire que ce vaccin innovant n’était pas « bio », mais cela viendra, car l’accusation d’avoir été génétiquement modifié a été lancée. Un vaccin OGM, l’horreur absolue. Le mouvement de recul devant la clé qui permet de sortir de prison est tel qu’il est impensable qu’il soit le réflexe spontané du peuple le plus rationnel de la Terre.

Des chefs d’Etat ont de par le monde voulu se faire vacciner en public non pour montrer l’exemple, mais pour démontrer que leur système de santé était très en avance. Netanyahu et la Reine d’Angleterre, ont relevé la manche. On se souvient du courageux Vladimir Poutine qui fit vacciner... sa fille, il y a des mois avec Spoutnik V. Mais pour le vaccin Pfizer, Joe Biden, Barack Obama, Bill Clinton ont annoncé leur intention de se faire vacciner dès que possible. Ne doutons pas que les peoples du monde entier feront de même. On attend au tournant Tom Cuise spécialiste des missions impossibles.


En France, on préfère cultiver la frousse et vanter l'attentisme. La foire aux questions foireuses s’est ouverte en permanence sur les ondes, elle tient commerce sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision où s’agitent les marionettes qui s’autorisent à avoir un avis sur ce dont ils n’ont pas la moindre idée . Les plus sérieux des journalistes y succombent. Ils interrogent des « experts » qui par leurs réponses vasouillardes feraient débander en panique un escadron du GIGN.


Pendant ce temps des Anglais, sans doute « stupides», font des pieds et des mains pour obtenir des doses de vaccins, certains allant même jusqu’à offrir des sommes faramineuses. Le Brexit est une sottise sans précédent, mais nous faisons pire, le Frexit, par lequel la France a divorcé d’avec son intelligence.


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