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Le gouvernement des carabiniers

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 17 janv. 2022
  • 2 min de lecture




Jusqu’à la vague omicron, il était évident que la vaccination était une garantie de diminuer la contagion. Si peu que ce soit, c’était une précaution. Avec l'omicron, la diffusion du virus est telle qu’il devient dérisoire de vouloir endiguer le raz-de-marée. Toutefois, il reste qu’actuellement coexistent en France deux variants : delta et omicron. Pour le second la vaccination n’a aucun intérêt au regard de la contagion, et sa nécessité reste à démontrer pour les formes graves puisqu’il semble que ce variant n’en inflige pas. Cependant, tant que le mutant delta sera présent, la vaccination présente un intérêt tant pour la contagion que pour la protection contre les suites sévères.


Au bénéfice de ces observations, on dira que le passe vaccinal et même l’obligation vaccinale sont dans l’immédiat une nécessité. Il est cependant probable que lorsque ce passe sera opérationnel, on soit débarrassé de delta, et que, donc, il devienne inutile. Ce serait de la part du Gouvernement rien de plus qu'un tour de passe-passe.


Après les pénuries de masque, de tests, les revirements sur le rôle des médecins de ville, de matériel de réanimation, les hésitations sur la vaccination de masse (barnums ou pharmacies), le manque de personnel de soins, on a le sentiment qu’une fois de plus les mesures arriveront en retard, et que nous sommes gouvernés par des carabiniers. Ces pandores ont été caricaturés dans l’opéra « Les Brigands » de Jacques Offenbach, dans lequel on peut entendre (acte 1, scène 11) le chœur déclamer :

"Nous sommes les carabiniers, La sécurité des foyers ; Mais, par un malheureux hasard, Au secours des particuliers Nous arrivons toujours trop tard".


Pour le passe vaccinal on pourrait aussi dire qu‘il arrivera après la bataille, ou comme des figues après Pâques, et encore comme le marquis de Couille-Verte. Chacun choisira la tournure qu’il préfère. Evidemment, les inconditionnels d‘Emmanuel Macron ne manquent pas de pointer du doigt les méchants députés et sénateurs de l’opposition qui auraient retardé l’adoption du passe vaccinal, mais quand il est de la responsabilité de la majorité de convaincre en négociant au besoin sur les modalités, celle-ci est coupable, si elle persiste à vouloir toujours vaincre, en passant en force. Cette forme de passe est toujours perçue comme une mauvaise manière.


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