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Le variant Z

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 29 nov. 2021
  • 2 min de lecture



La Zemmourite les a tous contaminés. Cette maladie, propagée par le variant Z, frappe d’indignation sélective les commentateurs et autres médiâtres, leur acidifie les humeurs, fait chauffer leur bile, et leur donne des envies irrépressibles de se gratter là où, hélas, ça fait mal.

Le moindre des faits et gestes du « polémiste », le terme est déjà une variation pathologique, les afflige d'un prurit exémateux. Vainement, ils lui reprochent son maniement imprudent des armes, manifestement pas celui d’un familier, ce qui au fond est rassurant. Étrangement, à les en croire, le destin de la France serait dépendant d’un doigt d’honneur, qui mettrait l’honneur du pays à deux doigts d’être compromis. On l’accuse d’attendre un enfant, ce qui, de fait, montre que son antiféminisme a des limites. S'il est contre les femmes, il est parfois tout contre. On lui reproche aussi d’être trop et pas assez Juif, en même temps, ce qui en ferait un macroniste caché, ce qui selon les points de vue révèlerait qu'il roule pour le Président, à moins que ce ne soit "en même temps" contre..


De vraies critiques, argumentées et qui font mouche, on en lit assez peu de sorte que les prédictions d’un effondrement de sa campagne sont pour le moins prématurées, et semblent le fait de ceux qui souvent prennent leurs désirs pour de la réalité. L’hallucination est l’un des symptômes de la maladie, on voit du Zemmour partout. La perte de goût pour la politique et celle de l’odorat quant aux coups tordus accable les plus huppés de la basse-cour audiovisuelle. Pendant, ces temps troublés, les Français, livrés à leur perplexité, sont saisis d’une langueur morose particulière que l’on nomme Zemmouritude.

Pourtant, l'on connaît bien le traitement de la Zemmourite. Il suffit de donner aux Zemmourants les bonnes réponses aux questions brûlantes que pose le variant Z, et dont il ne propose que des mots pour mettre fin à leur maux.

Le pire serait de faire comme si les problèmes zemmouridiens n’existaient pas, alors qu’ils sont désormais sur la table d’opération. En ce cas, la République risquerait de passer des urgences à une unité de réanimation. Heureusement, la France est vaccinée depuis longtemps contre l’aveuglement de ses dirigeants, et l’on peut espérer qu’elle sortira vivante de son passage en soins intensifs.


Cependant, soignée par le mépris, cette maladie bien française peut fort bien devenir une « Zemmourite longue » dont nul ne peut dire quelles en seraient à terme les conséquences.


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