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Les forces du désordre

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 29 juin 2023
  • 3 min de lecture















Après avoir déploré que rien ne justifie la mort d’un « jeune de 17 ans », il est légitime de s’interroger.


Le fait est choquant, les réactions médiatiques le sont aussi. On assiste, en effet, à un déferlement d’absurdités.

Ce qui frappe tout d’abord est l‘insistance sur l’âge de la victime laisse entendre que les faits seraient moins graves s’il s’était agi d’une personne plus âgée.


Les récupérateurs politiques professionnels saisissant l’aubaine, soulignent à l’envi qu’il s’agit d’une personne « racisée ». Mais racisée par qui ? La police serait-elle raciste ? Ou ce serait la délinquance qui est racisée.


On ne peut que se préoccuper des explications qui n’en sont pas de ceux qui mettent en avant le passé de délinquant du conducteur. Au moment des faits, celui-ci conduisait sans permis, mais rien d’autre. Cela ne justifiait pas l’emploi d’armes létales, ni que celle-ci sortent de leurs étuis.


Sur le vu d’une vidéo aussi claire que celles des combats en Ukraine, les commentateurs affirment que l’action du policier auteur du tir mortel était injustifiée. Ce que l’on voit est un policier qui tient son arme au niveau de la tête du conducteur. Cela est effectivement inadmissible pour un simple contrôle. La question sera de savoir pourquoi ce comportement.


Il semble que ce soit l’autre policier engagé dans la fenêtre conducteur qui ait fait feu quand le véhicule a démarré. La question sera de savoir si le tir a été volontaire ou déclenché par accident, ce qui laisse subsister la faute de l’agent, mais en modifie très largement la portée.

Bien entendu, les banlieues s’embrassent. Elles ne demandent que cela. Ce sont des territoires perdus où l’Etat et tous ses représentants ont laissé le pouvoir aux gangs de la drogue.


Les exploitants de cette situation ne manquent pas cette occasion de marquer des buts contre leur camp.


Les LFI de Mélanchon proclament à tue-tête que « la police tue », et que le régime est dictatorial. Les Zemmouristes constatent que la guerre civile qu’ils annonçaient est en marche.


Très maladroitement, le Président déclare avec raison l’acte du policier « inexplicable » mais quand il dit aussi « inexcusable », il se fait juge et condamne avant les magistrats dont c’est la mission ne se prononcent. Il devra désormais se demander, quand il fait appel à la police nationale pour maintenir l’ordre dans la rue, s’il peut compter sur elle.


La seule responsable qui a prononcé des paroles mesurées fut la Première Ministre, qui a observé que l’intervention n’était manifestement pas conforme aux règles. Elle aurait dû ajouter « de prudence », ce qui est incontestable.


Mais pourquoi un policier est-il amené à ne pas respecter les normes qui s’imposent à lui. Comment est-il détourné de son devoir d’exemplarité, de proportionnalité ? On apprend que, tous les ans, on compte 25.000 refus d’obtempérer, et 13 décès à cette occasion. L’exaspération n’est sans doute pas étrangère à ce dérapage mortel.


En vérité, la maladie dont souffre la société française qu’il faut songer à guérir n’est pas celle des forces de l’ordre, mais celles du désordre.

Les bouteurs de feu devraient être poursuivis comme séditieux. Ceux qui par leurs propos ou actions encouragent le désordre doivent être mis devant leurs responsabilités. Le respect de l’Etat commence par le haut. Si à l’Assemblée Nationale, c’est le boxon, la population serait bien vertueuse de ne pas suivre ce funeste exemple. Les fauteurs de trouble devraient être traduits en Justice. Les textes existent, il suffit de vouloir les appliquer. Il est manifeste que cette volonté fait défaut. L’exécutif se précipite dans le compassionnel, mais rechigne à agir avec fermeté.

Certes, l’opinion commune rêve d’une société tolérante et paisible, mais la douce France est excédée de cette démission des responsables politiques. Attention à la majorité silencieuse, elle n’en pense pas moins, et ses réactions sont parfois terribles et disproportionnées.


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