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Les onze vérités premières qui feront l’année 2025… bonne ou pas - Comment trancher le nœud gordien de la crise politique, échapper au noeud coulant de la dette, et en finir avec le temps des cigales

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 4 janv.
  • 4 min de lecture


Bonne et heureuse année !


Jamais ce message n’aura paru aussi artificiel. Cette formalité prend un tour ironique quand on l’adresse à la collectivité nationale des Français.


Les vœux, les souhaits, les résolutions… peu importe, 2025 aura bien du mal à être pire que l’année qui vient de se clore dans la confusion et l’expectative. Mais de là à basculer de la crise dans le bonheur, rien de moins certain.


La crise, ce mot est si galvaudé qu’il a perdu son sens premier de décision. Il désigne désormais, à l’inverse, une période d’indétermination et d’inconfort. C’est dans cette acception que l’on peut dire que la crise est permanente. En ce début d’année la France traverse une crise politique qui induit une crise économique, laquelle menace de tourner en crise financière.


Cet état de crise dure, et aucun signe de sortir de cette mécanique infernale ne se profile. Le jugement ultime qui appartient au peuple s’est lui-même révélé vain, en 2024, et rien n’assure que s’il se reproduit dans l’an qui vient, il sera conclusif.


L’idée, que la démission du Président serait une manière de sortir de la crise, sous-entend qu’une nouvelle consultation législative ne permettra pas de dénouer le nœud gordien, alors que, par construction, l’élection d’un nouveau monarque républicain serait décisif, puisque réunissant tous les choix à faire en une seule personne. Ainsi l’on attend que surgisse la personnalité providentielle qui serait un Alexandre au glaive tranchant.


Cet espoir risque fort d’être déçu, car ce qui est mal ficelé dans la situation politique ne se prête pas à être dénoué. En l’état de l’opinion, aucun des prétendants, qui brillent par leur médiocrité, ne porte en lui la faculté de trancher. La raison de fond de cette impossibilité est que les desiderata populaires sont contradictoires, pour ne pas dire incompatibles.


Les Français veulent du « pouvoir d’achat », c’est, disent les sondeurs, le premier de leur souci. Mais on nous dit aussi qu’ils ne veulent surtout pas travailler plus. Comment offrir à un tel peuple de se mobiliser pour une grand dessein ?

On sait que toutes les sensibilités politiques confondues (ou presque) veulent mettre un frein à la submersion migratoire, source de désordre et d’insécurité, mais apparemment nul ne veut renoncer à la main d’œuvre immigrée qui s'acquittant des boulots pénibles et mal payés, assure le niveau de vie, à la française.

Les Gaulois redoutent que l’insécurité culturelle leur tombe sur la tête, mais, quoi que l’on en dise, ils ne sont pas contre l’ouverture à la diversité.

L’opinion s’alarme du niveau de la dette publique, et en même temps, exige le maintien en l’état d’un modèle social impossible à financer.

Contribuables, enfin, les Français se plaignent d’un ras-le-bol fiscal, mais sont résignés à ce que tout dans leur pays finisse par des impôts.


Cette schizophrénie, tous azimuts, pourrait faire douter de la santé mentale du peuple raisonnable qui s’enorgueillit d’avoir enfanté Descartes et les philosophes des Lumières.


La vérité est que le personnel politique et médiatique, obnubilé par les sondages, s’est emberlificoté dans des lignes rouges artificielles, et ne fait pas le travail qui lui incombe qui est d’éclairer le citoyen sur les interdépendances entre les choix. Seul cet exercice salutaire pourrait transformer l’impasse politique en un avenir ouvert.


Ce que l’on doit souhaiter de plus important au peuple Français est de s’imprégner de onze vérités premières.

Les voici, en vrac :

  • 1- travailler plus est inévitable, car l’augmentation de l’espérance de vie induit fatalement un allongement de la vie au travail, la vie longue a un coût supplémentaire qui modifie le reste de la couverture sociale, et la baisse de la natalité accentue, en proportion la charge sur les actifs,

  • 2- le pouvoir d’achat ne peut durablement augmenter plus que ne le permet la production nationale de biens et services,

  • 3- l’immigration ne peut, sans perturbations sociales, dépasser la capacité d’absorption culturelle et économique de la population résidente,

  • 4- l’insécurité est une privation collective de liberté qui justifie quelques privations individuelles, l’Etat de droit dégénère en abus de droit quand il est utilisé à rebours du bon sens,

  • 5- la Justice doit être certes indépendante, mais, avant tout, impartiale, et en aucun cas militante,

  • 6- la police est la seule force légitime de l’ordre, ce statut lui crée des devoirs et des droits particuliers,

  • 7- l’éducation nationale est la mère de toutes les batailles, les enseignants sont les ambassadeurs premiers de l’autorité de l’Etat, leur immunité doit être garantie,

  • 8- les religions pacifiques contribuent à la paix sociale, le terrorisme religieux, lui seul est l’ennemi de la laïcité,

  • 9- ceux qui font de la haine leur fond de commerce n’ont pas leur place dans la République,

  • 10- l’impuissance majeure des gouvernants est due à l’impécuniosité de l’Etat, l’Etat endetté est une nourrice sèche, l’Etat frugal n’est pas une option, mais une obligation,

  • 11- le service de la dette est un noeud coulant dont il faut sortir la tête, quoi qu’il nous en coûte, mais si l’impôt était une solution, la France serait depuis longtemps le pays le plus prospère du monde… ce n’est que par un surcroît d’activité, que viendra le salut. Adieu, le temps des cigales, car celui de la bise est venu !


    Une évidence peut être ajoutée en annexe à cet éventail, c’est qu’il ne sert à rien de répéter que Macron est responsable de tout et du reste, car inéligible de par la loi et s’étant mis hors jeu par la dissolution, il n’est plus ni la solution ni le problème.


Si ces axiomes incontournables, qui pourraient constituer un programme cohérent, parviennent à être réunis dans une offre politique, nul doute qu’ils seraient partagés par une majorité de Français. On n’aurait plus, alors, à se soucier d’une crise politique sans solution.

Jusqu’ici, aucun parti, aucune personnalité n’a voulu ou pu assumer la cohérence de ces évidences, et tous se trouvent empêchés par des velléités contradictoires, condamnant la France à des Gouvernements zombies.

L’année 2025 est celle de l’opportunité pour la France de se redresser. Il y a urgence, le Monde n’attend pas, et il est sans pitié pour les faibles.



 
 
 

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