Les statistiques pour les nuls. Ils nous ont tant menti.
- André Touboul
- 16 oct. 2020
- 2 min de lecture

Les statistiques sont comme les bikinis, elles montrent presque tout mais cachent l'essentiel. Et l'essentiel réside évidement dans les arrières pensées qui animent les statisticiens.
On peut aussi illustrer la folie statisticienne par l'image du râteau et du boulier. On ratisse tout ce que l'on voit et on compte ce que l'on a ramassé, alors qu'il faudrait d'abord définir ce qui compte avant de collecter n'importe quoi.
Dans ces derniers temps, on n'a pas manqué de chiffres. Le plus souvent établis de manière obscure, et toujours utilisés pour soutenir un discours politique.
On dit que les chiffres sont têtus, mais il est aussi vrai que l'on peut leur faire dire ce que l'on souhaite.
On dénonce chaque jour toujours plus de cas confirmés. Mais on oublie de dire que l’on fait de plus en plus de tests, plus d’un million par semaine ; au demeurant de manière inutile, car les résultats arrivent trop tard ; tout se passe comme si l’on testait à seule fin de faire gonfler les chiffres et apeurer le troupeau. Tremblez, bourgeois, le croque-covid vous attend la nuit dans les sombres ruelles !
Cette stratégie est vouée à l’échec. Ils nous ont tant menti : sur les masques, sur les tests, sur les lits dont le sinistre Véran promettait 12.000 à l’automne, soit 7.000 de plus, et que l’on dit aujourd’hui impossible à créer faute de personnel compétent qu’il faut des années pour former... Ils nous ont trop menti.
Tant que le nombre de morts restera au niveau actuel, c’est à dire faible au regard du nombre habituel de 1500 décès par jour au total pour tout le pays, la population considèrera que la moindre contrainte non spontanée sera injustifiée. De plus, l’opinion peine à considérer qu’il est anormal que ce soient les plus âgés qui décèdent. Quant à ces derniers, conscients depuis des mois du danger, ils ne comptent que sur leur propre prudence pour échapper au virus, qu’ils savent pour eux mortel.
Décidément les Français sont plus avisés que leurs gouvernants qui se ridiculisent en agitant des statistiques pour les nuls, mais sont incapables d’articuler une politique cohérente contre le marasme de l’économie, la seule calamité dont la survenance ne fasse aucun doute. Pour l’heure, l‘unique réponse du Gouvernement est de promettre des aides avec le geste auguste du semeur qui fait le généreux en distribuant l’argent des autres, celui des contribuables.
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