Légaliser le cannabis pour pacifier les cités ?

Le dernier argument à la mode pour justifier la fin de la prohibition du cannabis est que cela permettrait d‘en finir avec la criminalité des cités. C’est plus qu’une erreur, c’est une folie.

Légaliser le cannabis ne mettra pas fin aux trafics. Les consommateurs, orientés en cela par les trafiquants sont de plus en plus addicts aux drogues dures, dont un cannabis renforcé en THC.

Fini le petit joint de 1968 qui faisait «planer». Les manipulations génétiques et les modes de culture ont multiplié par 10 la concentration en THC, Tétra-Hydro-Cannabinol, substance aux effets psychotropes du chanvre indien. Les effets sur les neurones sont dévastateurs.

Bien pis, les petits entrepreneurs privés de source de revenus en chercheront ailleurs. On a vu comment, aux USA les gangs constitués lors de la prohibition se sont reconvertis dans le commerce de la drogue à la fin de celle-ci. Cet enseignement doit conduire à manier la prohibition avec modération, mais interdit d’espérer des miracles de la légalisation.

De fait, l’exemple américain montre que seule la fiscalité permet de contrôler le crime organisé. c’est ainsi qu’Al Capone a été mis hors d’état de nuire. Frapper au portefeuille est une arme absolue, mais il faut avoir le courage d’aller jusqu’au bout. Nicolas Sarkozy l’a tenté, les banlieues se sont enflammées, et il a reculé.

Les partisans de la légalisation affirment que l'expérience portugaise de libéralisation serait très positive, la consommation ayant selon eux diminué. On chercherait néanmoins vainement les correspondances entre le commerce organisé en France et au Portugal où il n'existe pas de cités où fleurirait une économie parallèle comparable.

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