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Macron, les juges, et le système

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 22 juin 2021
  • 2 min de lecture



Mimi Marchand, proche du couple Macron, est en garde à vue, puis mise en examen dans l’affaire du supposé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. Les Juges la soupçonnent d’être intervenue dans la rétraction de Takiédine, leur témoin clé. Le même jour, Emmanuel Macron annonce les états généraux de la Justice. Cette annonce souligne le fait qu’il existe en France un problème de fonctionnement de l’institution judiciaire. Les magistrats ne détestent rien moins que d’être sur la sellette. Être jugé, alors que l’on fait profession de juger, c’est l’arroseur arrosé.


Coincidence ? Qui est l’agresseur, qui a versé le premier sang ?


Ce n’est en fait qu’une escarmouche de plus dans un affrontement où a pris place la nomination de Dupond-Moretti. On peut aussi interpréter la condamnation de Nicolas Sarkozy dans le dossier Azibert, totalement vide, comme une mauvaise manière des magistrats à l’égard de Macron qui comptait sur l’ex-président pour lui rallier le gros des troupes des Républicains. Les naïfs s’étonneront qu’on puisse soupçonner les juges de ce genre de pratique, ce serait oublier que cette corporation met son indépendance au dessus de tout, même de l’impartialité.


On n’a jamais intérêt à prendre la magistrature à rebrousse poil. Nicolas Sarkozy, qui les avait qualifiés de petits pois pour leur conformisme, se les était mis à dos, il n’a pas fini de le regretter.

En fin de mandat, Emmanuel Macron ne craint plus rien, ni personne. Il supprime l’ENA, les Grands Corps, les Inspections générales, et maintenant ce sont les magistrats qui vont trinquer. Manifestement le Président sortant veut apparaître comme un iconoclaste. Il n’est cependant pas certain que les Français aient intégré qu’il est le candidat antisystème dans un système dont il est le chef.


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