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Micron et Bojo tapent l’incruste

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 17 janv. 2022
  • 2 min de lecture



Elu pour éviter que Fillon mette la France dans la rue, Emmanuel Macron n’a pas assuré l’ordre social. Le dernier exemple en date aura été le mouvement massif de grève des enseignants le 13 janvier. Inédit depuis vingt ans, par son ampleur, il était dirigé contre lui et non la covid, car on ne manifeste pas contre un virus. Loin d’être une protestation catégorielle, cette manifestation a traduit une fatigue sociale plus large, longue et profonde. Cette grève, à la différence de celles annoncées dans les transports qui a fait pchit, n’a pas été critiquée dans l’opinion, mais généralement avalisée à l’image de ce qui s’est passé au début de l’insurrection des Gilets jaunes.

Quand il refait de la politique à l’ancienne, voire à l’antique, Emmanuel Macron qui promettait de renverser la table, apparaît pour ce qu’il est : un membre de l’élite étatique qui méprise le vulgum pecus, et un Président capricieux qui a envie d’emmerder certains Français. Ce faisant, il n’a pas intégré que ces deux dernières années, les « emmerdements » n’ont pas été limités aux non-vaccinés, mais largement partagés par les Français, sans que la cohérence des contraintes ait toujours été pour eux évidente.

On peut voir, dans la situation d’Emmanuel Macron, une similitude avec celle de Boris Johnson, qui, issu de l’élite anglaise, se fit passer pour un dynamiteur des conventions sociales à commencer par celles des coiffeurs, mais qui, sans vergogne, s’exonère des obligations qu’il impose à la population.


Cette immaturité politique partagée entre les deux dirigeants de part et d’autre de La Manche, confirme la vérité de l’adage qui veut que si l’on chasse le naturel, il revient au galop. Mais le parallèle ne s’arrête pas là.

On peut voir une correspondance dans leurs expériences respectives. Johnson a été élu pour accomplir enfin le Brexit, mais il a déçu en montrant son incapacité à en faire le succès éclatant qu’il promettait. Macron, lui, parlait d’un monde nouveau, d’une nouvelle manière de faire de la politique, mais de ces promesses rien n’a été réalisé, c’est un vieille tambouille indigeste qu’il y eut au menu cinq années durant.


Dans leur pratique effective du pouvoir, ces deux gendres idéaux se sont révélés des barbons rébarbatifs d’une banalité attristante. Tout deux ont été aussi démagogues que leurs prédécesseurs.


N’ayant plus rien à offrir de nouveau à leur peuple, il serait sage de leur part de ne pas insister. Gageons cependant qu’ils tenteront de se maintenir. Micron et Bojo vont taper l’incruste, comme l’on dit chez ceux qui, comme eux, croient qu’il suffit de dynamiter les codes pour faire du neuf.


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