On attend le vaccin contre le Covid-ENA
- André Touboul
- 28 nov. 2020
- 2 min de lecture

Quand un thème est enfourché comme un cheval fougueux par des positions de l'échiquier politique aussi opposées qu’Arnaud Montbourg et Guillaume Peltier, on peut dire que la société dans son ensemble prend enfin conscience du problème de la bureaucratie.
Ainsi Peltier vice-président LR organise un appel aux dons par un e-tract fustigeant les énarques.
Plus prudent Montbourg dénonce la bureaucratie reprenant les formules de la Fondation Jean Jaurès qui dans un ouvrage récent emprunte elle aussi partiellement l’analyse de La Trahison des Invisibles
Les médias, progressivement, les uns franchement comme CNEWS, d’autres timidement comme L’info du vrai de Calvi, dénoncent l’incurie administrative.
Ils y viennent tous. Mais comme on accuse la pluie sans comprendre l’orage, ils n’osent pas vraiment aller jusqu’au bout de leur constat.
Le fait est que l’Etat est malade du Covid-ENA. Sa pathologie résulte d'une obésité manifeste. Mais il existe d’autres causes de morbidité. Il est gangrené par une élite dont la formation en a fait une “noblesse du diplôme” selon la formule de Pierre Bourdieu. Ce virus qui, en soi, n’a pas de vie, s’agrippe aux postes étatiques et les désorganise à son profit. La maladie dont souffre la France est semblable au Covid-19, les fonctions vitales du pays sont atteintes. Il respire de moins en moins librement. Sa température augmente. Il perd le goût de tout. Bientôt il entrera en réanimation, et ne pourra compter que sur les secours de la BCE qu'il faudra mendier.
La France s'en sortira mais dans quel état ? La démocratie est atone, le pays ne respecte plus l'autorité de l'Etat, l'exécutif se divise, le législateur est déboussolé, l'économie sinistrée, le système de santé sur les jantes... néanmoins les Français feront face, pour peu qu'on leur en laisse le droit.
La convalescence sera longue et difficile, mais elle exigera que la France commence par se vacciner contre le Covid-ENA.
Il n’existe qu’un laboratoire qui délivre le vaccin, c’est l’isoloir. Par leur prochain vote les Français diront s’il veulent continuer à être malades ou s’ils veulent dégager les nuisibles. Le choix sera possible car désormais, le thème de la dictature de la bureaucratie est sur la table, et chacun devra se déterminer à cet égard.
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