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Propos lapidaires

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 20 déc. 2021
  • 3 min de lecture





On proteste comme jamais par le passé et de tout côté contre les "atteintes aux libertés", pour chaque mesure que prend un exécutif pourtant infiniment timoré pour ne pas dire pleutre dans la crise sanitaire, l'accusant même d'inventer des périls inexistants. C'est évidement parce que sa main hésite et tremble, mais surtout parce que la confiance des Français dans leur Administration, qu'ils pensaient il y a encore une décennie la meilleure du monde, est profondément ébranlée.


La trahison de l’élite d’Etat qui manque à sa fonction dépasse le domaine sanitaire. Soudain ses carences et échecs sont apparues aux yeux de tous : dette publique, chômage, naufrage de l'éducation, déclassement, crise culturelle et identitaire. Ils ont tout raté. Dès lors la perte de vue par la classe dirigeante de l'intérêt général, qui légitime les prérogatives de l'exercice de la contrainte publique, détruit par ses fondements l'autorité de l'Etat.

Le bien public est devenu une notion pleine d’incertitude, plus difficile à déterminer que jadis. Les politiques dont c’est la mission ont eux-mêmes renoncé à le définir, souvent pour ne froisser personne.


Dans les temps où le bien et le mal ne se distinguent pas nettement, chacun est enclin dans ses interprétations à privilégier ses propres intérêts.


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Décembre 2021. A la télévision, Emmanuel Macron se mue en Président guimauve. Il joue du violon, la larme à l'œil, il interprète une composition empathique à l’ancienne. Même Chirac n’aurait pas osé jouer aussi faux. Une insulte à l’intelligence des Français.


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La gauche est en débandade, mais les derniers maraudeurs du gauchisme en sont à pratiquer le lavage de cerveau à Sciences Po et dans les universités. Sans scrupule, ils inculquent à leur étudiants une vision de la France et du monde cauchemardée dont ces malheureux auront bien du mal à se défaire. Mais il leur faudra bien la remettre en cause quand il se heurteront aux réalités de la vie.


Ils découvriront que la société française d’aujourd’hui n’est ni raciste, ni machiste, ni colonialiste. Et que l’avenir ne se construit pas en déconstruisant ce qui a fondé les valeurs du présent qui sont : l’universalité de l’espèce humaine, l’égalité de droits entre les hommes et les femmes, et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.


Question aux jeunes étudiants de Sciences Po : Quelle autre civilisation a forgé ces principes humanistes ? Vous avez quatre heures.


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Dieu est mort, l’homme ose le remplacer. Il croit tout puissant, mais a tant à apprendre. Il prétend à l’éternité, mais en est encore loin. Il se voudrait bon, mais ne sait pas comment s’y prendre. S’il en est un, l’homme est un Dieu poussif, apprenti sans talent pour le rôle.



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Le point Godwin.

Dans le débat public le point Godwin est en permanence dépassé ces jours-ci. La loi de Godwin est une proposition empirique énoncée en 1990 par Mike Godwin, d'abord relative au réseau Usenet, puis étendue à Internet : « Plus une discussion en ligne dure, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de un. »


C’est ce que l’on appelle aussi la reductio ad Hitlerum. L’argument Nazi ou Hitler marque le fait que l’on est à bout d’arguments, ou qu’on en a aucun.

Cette loi déborde le cadre des réseaux sociaux et trouve de plus en plus à s’appliquer dans le champ politique.


Ceci n’interdit évidemment pas de parler du nazisme ou d’Hitler, ou d’en tirer des enseignements, mais s’il est seul il marque un refus de discussion, un anathème moral.


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Le point Godwin est dépassé haut la main par tous ceux qui agitent le fascisme et le nazisme et la palme d’or est à ceux qui prétendent que les Musulmans sont les Juifs d’aujourd’hui. Attendons un peu, les mêmes vont bientôt prétendre que les Juifs sont les nouveaux Nazis.



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