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Tous concernés, l’indifférence impossible



Jamais, comme aujourd’hui, le vulgum pecus n’a eu accès au moindre frémissement de pouls de ceux qui le gouvernent. En direct, on assiste aux torsions et contorsions des dirigeants de notre pays et du monde entier. Ce phénomène, en soi perturbant, devient anxiogène par le fait que l’on constate, non pas la fin de l’Histoire, mais son accélération.


A une vitesse ahurissante, les événements des hauts lieux se transmettent à l’ensemble des peuples. Les Gouvernants parlent de dérèglement climatique, et immédiatement les populations constatent que les éléments se déchaînent. Les majorités parlementaires se défont, et le chaos économique frappe à la porte de chacun. Les conflits éclatent de par le monde, et le soir même les effets s’en font sentir dans nos rues.


La douce France de Charles Trenet n’est plus un refuge à l’abri des fureurs planétaires, tout ce qui se produit dans le monde concerne les Français, malgré qu’ils en aient.


Voici cinq thèmes pour lesquels l’indifférence est devenue impossible..



Taxes, la maladie du perroquet


Un problème économique, une taxe. Un problème social, une taxe. Un problème social, une taxe. Pas de problème ? Pourquoi pas une taxe. Taxe, taxe, taxe ! Un problème de surtaxe ? Vite un impôt !


Les Français en ont ras le bol des contributions, pour reprendre les mots d’un incertain Ministre des finances, lucide avant de proposer un nouveau prélèvement « pour la route ».


Même quand ils votent pour ceux qui promettent de ne plus aggraver les impôts, les Français voient les mêmes tourner casaque et brandir la matraque fiscale.


Ne soyons pas surpris que les citoyens soient désabusés quant à l’utilité de leurs votes. En vérité, ils élisent des représentants atteints de psittacisme fiscal. Cette maladie du perroquet est implacable, et elle n’épargne aucun dirigeant. Le perroquet passe pour un oiseau intelligent parce qu’il imite la parole humaine, la vérité est qu’il la reproduit sans en comprendre le sens. Il est donc stupide.


Quand un même parti propose une taxe sur les chiens et aussitôt une subvention « croquettes » pour les animaux de compagnie, le mur du son des imbécilités est franchi. Ce dérapage pourrait être anecdotique, il est hélas l’illustration du naufrage intellectuel de la classe politique.


Quand, avec beaucoup de bon sens la Ministre de la culture propose de créer un droit de visite de 5 € pour Notre Dame de Paris, non applicable aux fidèles, il se trouve immédiatement une bonne âme pour lui substituer le relèvement de la taxe de séjour.


Le mal démocratique ne relève pas du politique, mais du médical. On dira que ces dérèglements des élus pour affligeants qu’ils soient, ne nous concernent pas. Ce serait une grave erreur, car c’est le Français de base qui payera la facture de l’incurie de ses représentants.


Mauvaise gestion, gabegie, privilèges, prébendes, on sait où va l’argent.  L’élite dirigeante de l’Etat, qui a perdu toute autorité et n’assure même plus la sécurité civile, se partage la crème du mille-feuilles administratif.


Supprimer les centaines agences inutiles, le Conseil Économique Social et Environnemental, mettre à la diète les associations lucratives d’inutilité publique, mais surtout mettre un terme au stupide statut de la fonction publique. Oui, le mot est lâché, le tabou brisé, mais quelle entreprise survivrait à l’obligation de conserver la totalité des personnels engagés, à vie ?


Certes, l’Etat n’est pas une entreprise comme une autre, l’Etat ne peut et ne doit pas disparaître, il lui faut assurer les fonctions régaliennes, mais cela ne le dispense pas d’avoir à s’adapter, bien au contraire. Ce problème ne peut laisser les Français indifférents, l’urgence est de le prendre à bras le corps, et ceci concerne tous les citoyens qui doivent exprimer leur avis partout où c’est possible, et à chaque fois qu’ils le peuvent.



Le déluge de la Dette


Depuis quarante ans, l’Etat français pratique ce que, dans le commerce, l’on appelle la cavalerie, sans doute parce qu’une échéance y chevauche une autre. Appelée aussi pyramide de Ponzi, la cavalerie est un processus financier où de nouveaux emprunts servent à rembourser les emprunts antérieurs. L’effet est évidemment de faire croître le montant de la dette en capital.


Le système s'écroule lorsque l'emprunteur n'obtient pas le énième prêt : il ne pourra plus payer les intérêts courants, et encore moins le capital de l'emprunt précédent. Cette fuite en avant est toujours le prélude à la cessation des paiements.


On dit pouvoir se satisfaire d’un budget de l’Etat présentant un déficit de 3 %, mais quel serait l’avenir d’une entreprise qui serait toujours en perte, quel est le sort d’un ménage qui toujours dépense plus qu’il ne gagne ?


Macron voulait faire de la France une start-up nation, mais s’il a bien copié la phase de lancement qui méprise le déficit et lève des fonds, il a loupé la seconde phase, celle de la licorne dont l’activité génère des profits massifs.


Dans la situation actuelle les élites politiques, économiques et étatiques de la France  doivent se remettre en question. Elles s’y refusent. La rupture est promise à chaque élection, mais c’est la continuité qui prévaut. La dette enfle comme la nuée d’orage, car ce n’est pas pour investir que l’Etat emprunte, c’est pour entretenir une armée de fonctionnaires.


La solution de facilité que pratiquent nos élites est de reporter les efforts sur les générations futures. Après, nous le déluge ? Mais ne voyez-vous pas que les eaux montent. Là aussi, tous les Français sont concernés dans leur vie quotidienne… ils ne peuvent ni ne doivent rester silencieux.




Immigration, au petit bonheur la malchance


La Gauche et l’extrême Gauche ont perdu leur clientèle de prolétaires. Il n’est pas surprenant qu’aujourd’hui, les partis associés dans le NFP, comme d’autres le sont dans le crime, tentent de reconstituer un sous-prolétariat d’exploités pour nourrir leur fonds de commerce. La défense des pseudo-opprimés racisés et genrisés ne suffisant pas à faire majorité, il leur faut bien compter sur un afflux de sous-citoyens. La Gauche aime tant les pauvres, exploités et opprimés qu’elle fait tout pour en augmenter le nombre.


La Gauche, jadis humaniste, a renoncé à ses idéaux, elle se compromet avec les antisémites woke, et rejoint le patronat qui demande une main-d’œuvre sous-payée, plutôt que de travailler à une modernisation de la production.


Ce patronat cynique va jusqu’à invoquer, pour justifier l’immigration, une variante puisée dans l’argument démographique. Il n’est de richesse que hommes, disait Jean Bodin, l’économiste du XVIème siècle. Mais le vieillissement de la population qui va toucher aussi la Chine, n’est pas la malédiction que l’on dit. La force de travail n’est plus celle du temps où l’on disait que l’agriculture manquait de bras. Elle en a trop aujourd’hui. L’avenir est au progrès technique et non dans l’heure de travail bon marché.


Les Européens, et même les Britanniques si fiers de leur supériorité qu’ils en ont oublié toute prudence, prennent conscience que leur civilisation, qui est sans doute la pire (à l’exception de toutes les autres), est fragile. Elle est malade et pourrait mourrir sous les coups de boutoirs de l’idéologie destructrice de l’Islam radical, et gangrenée par une repentance post-coloniale qu’elle s’impose comme une flagellation publique. Ainsi, l’immigration qui pourrait être source de jouvence devient destructrice, au grand détriment des immigrés eux-mêmes.


La question de l’immigration pourrait laisser indifférent, car ainsi que le disait Henri IV, partageant de la confiture avec Brantôme mal dissimulé sous le lit de la maîtresse du roi, il faut bien que tout le monde vive. Mais quand une partie de la population a conscience d’avoir été exploitée, le ferment de la haine se développe, à la génération suivante, avec le sentiment d’injustice. C’est alors à une insécurité systémique que le pays doit faire face. On impute à tort cela à un défaut d’intégration ou d’assimilation. De fait, les immigrés ont très bien intégré les valeurs de la République, et en concluent, à raison, que leurs parents ont été exploités et injustement traités… et c’est l’évidence, puisque c’est pour cela qu’ils ont été accueillis, sinon appelés.


L’immigration et particulièrement l’illégale, car la plus rentable économiquement, est un problème qui concerne tous les Français. Il est donc urgent qu’ils interpellent à ce sujet les responsables, et au premier chef les employeurs qui, bien plus que les avantages sociaux, sont le principal moteur de ce que l’on peut appeler la « submersion migratoire », dont l’un des effets est une insécurité devenue hors de tout contrôle. L’attractivité de la Gande Bretagne est dans ses emplois «pourris », et non dans sa couverture sociale.



Moyen Orient, un baril de poudre aux yeux


Le monde est en bataille, et comme toujours, c’est bien entendu la faute des Juifs. Cette vérité séculaire a aujourd’hui ses militants. Mais depuis l’Holocauste le grand pogrom industriel, le rapport de forces a changé. Après le 7 octobre, les assassins ont dû payer le prix. Les Gazaouis, d’abord, ont compté plus de 40.000 morts, et leurs dirigeants chefs du Hamas ont été éliminés. Leurs alliés du Hezbollah en paient aussi la facture. Les Mollahs iraniens, qui croyaient rester des marionnettistes, se voient également présenter la note.


Le message d’Israël est clair. Le temps ou l’on pouvait casser du Juif impunément est terminé. Une nouvelle ère a commencé après le massacre par Septembre noir des athlètes israéliens à Munich. Les assassins ont été poursuivis et exécutés, un à un.


Certains pensent que la réponse d’Israël au 7 octobre est disproportionnée, mais il est nécessaire que le message soit bien reçu. Il faut savoir que s’en prendre aux Juifs n’est pas désormais sans conséquences.


Les Mollahs font mine de ne pas avoir compris, mais la réponse à leurs deux attaques directes de ces derniers mois, devrait les faire réfléchir. La destruction de leurs moyens de défense aérienne devrait leur faire comprendre que face à leur menace de destruction d’Israël, il faut prendre en compte celle de l’éradication nucléaire de l’Iran.


Bien entendu, le régime des fous de Dieu ne cessera pas d’attiser le feu anti-juif qui lui assure une influence régionale, et une audience dans une partie du Sud global qui confond Israël avec l’Occident. Mais en Orient la parole déborde souvent la pensée. On dit craindre un embrasement régional, avec une menace mondiale, cependant le baril d’explosif que l’on dénonce est rempli de poudre aux yeux. Téhéran se gardera de porter des coups trop graves à Israël, qui répondrait par la destruction de ses sites pétroliers et nucléaires. Cette escalade ne pourrait mener les Iraniens plus loin, sauf à risquer un suicide collectif, en cas de dommages jugés existentiels par les Israéliens qui ont une sensibilité très vive à cet égard, et une interprétation exponentielle de la loi du Talion. Netanyahu responsable de ne pas avoir protégé Israël du 7 octobre, a comme punition d’endosser les excès inhérents à la vengeance.


Ce conflit concerne aussi la France, en ce qu’il a donné l’occasion aux Mélenchonistes d’exploiter un antisémitisme importé. La bête immonde a contaminé le Président Macron, qui copine avec le pseudo-humoriste Belattar, vrai militant islamiste. Sous son influence malsaine, il a refusé de défiler contre l’antisémitisme, « pour ne pas diviser », comme s’il s’agissait d’une opinion politique sujette à débat. Sous la même inspiration, on l’a vu  prétendre que l’ONU aurait créé Israël (donc pourrait défaire ce qu’il a fait), et accuser l’Etat hébreux de barbarie. On jurerait qu’empêché de se représenter pour un troisième mandat en France, Emmanuel Macron se tourne vers l’Orient compliqué et envisage de se porter candidat au Liban, pays si inconsistant et déchiré qu’il ne parvient pas à se désigner un Président.


Ceci pourrait être juste pitoyable, si le modèle communautaire libanais dont on constate les effets dévastateurs ne devenait celui qui domine désormais dans l’esprit complexe du  Président Macron. Bien que sans majorité, celui-ci peut encore jouer un rôle politique et cette perspective toxique concerne tous les Français.




Le cauchemar américain ?


Bien heureux de ne pas être Américain, ces jours-ci. Voter pour un délirant ou une prisonnière des wokes ? Un vrai cauchemar. On voudrait s’en désintéresser, mais on ne le pourra pas.


Quelque soit le gagnant, ce sera une épreuve de vérité pour l’Europe. Fini le parapluie américain. Les Allemands devront choisir : se soumettre aux Russes, ou devenir adultes. Les Britanniques devront se rendre à l’évidence, la Manche est moins large que l’Atlantique. Pour eux aussi, le danger russe sera déterminant.


Les augures qui prédisent la montée du Sud global, sans pouvoir dire vers quoi ni qui le compose vraiment, se délectent de ce qu’ils nomment le « déclin des Etats-Unis ». Certes, la démocratie américaine est à la croisée de chemins divergents, et l’on ne voit pas comment elle pourra emprunter l’un ou l’autre sans faire violence à la moitié qui serait frustrée de son projet. Mais, les USA restent une nation qui a prouvé dans le passé qu’elle sait se réinventer et surmonter les obstacles insurmontables.


La compétition avec la Chine que l’on disait perdue par les Américains est loin de l’être. Bien au contraire, l’atelier chinois marque le pas. Baisse des commandes et des investissements occidentaux, concurrence des autres pays d’Asie, la Chine ne peut plus rêver de devenir la première économie mondiale. Elle se console en colonisant la Russie qu’elle pille, comme le fait aussi l’Inde, et avec encore plus d’efficacité.


L’isolationnisme US est un simple aspect d’une guerre commerciale sur des marchés anciens. En vérité, ce sont les Magnificent Seven, tous américains, qui dominent le monde.  Les “7 magnifiques” sont : Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet (Google), Meta, Nvidia, et enfin Tesla.


Trump ou Harris, ce qui ne changera pas, c’est que les Etats-Unis ont un siècle d’avance sur l’Occident et deux sur le reste du monde. Cet écart va s’amplifier avec le booster de l’intelligence artificielle. La Chine tente de relever le défi de l’IA, mais sa stratégie privilégiant la masse de données sur l’innovation limite ses ambitions.


Tout va si vite, qu’avant que les Français aient vu venir les premiers effets de l’IA et songent à s’y adapter, le monde aura changé de nature ; il ressemblera à un rêve nouveau, né aux USA, qui sera peut-être notre cauchemar.                                         





  

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