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Un ami qui, ayant lu La trahison des invisibles, demandait

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 28 nov. 2020
  • 2 min de lecture

Un ami qui, ayant lu La trahison des invisibles, demandait:


« Bousculer et changer les élites fait partie des aspirations éternellement reformulées. C’est le moyen de toutes les révolutions. Mais surtout pourquoi, et par qui? Je n’ai pas l’impression que tu sois révolutionnaire; donc qu’elle est ta thèse, que veux-tu?

J’ai apprécié, vers la fin, le fantasme d’une nouvelle France idyllique, et finalement très soixante-huitarde. Comment travailler un alternative, et pour le sujet spécifique qui te tient à cœur comment arriver à une nouvelle nuit du 4 août ? Quels modèles pour faire mieux ? Vastes programmes... »

Je lui répondis, dans l'instant.


Cher ami, je te remercie de tes commentaires. Pour répondre à ta question : vers quel changement ? Il faut d’abord procéder au constat essentiel que le France est divisée en deux : les précaires et les privilégiés qui ont un emploi garanti, et un revenu à vie. La crise qui vient va approfondir le fossé.


Comment faire pour y remédier ? Comme l’on ne peut donner à tous une garantie d’emploi et de revenu à vie, sauf à reproduire le modèle soviétique et sa faillite, il faudra bien déconstruire le statut de la fonction publique en commençant par le haut, c’est cela la prochaine nuit du 4 août.


Quand l’élite d’Etat ne serra plus protégée des effets des lois qu’elle édicte, le bon sens reviendra très vite. Ce modèle a été mis en place par la Suède qui au bord de la faillite s’est redressée. La Suède est bien administrée, elle n’a pas moins de fonctionnaires, mais ils sont efficaces, ils ne bloquent pas l’initiative et la productivité privées, et sa dette publique a été ramenée à de justes proportions.


C’est, si l’on examine en détail les velléités de nos présidents successifs (sauf Chirac muet à cet égard) un constat et une tentation partagée par tous ; même Hollande qui cependant exploite un autre fonds de commerce, mais souvent contre ses convictions. Ces jours-ci, la gauche et la droite convergent sur ce thème de la fin nécessaire de la technocratie, Cf le livre de la Fondation Jean Jaurès , assez largement inspiré (oui,oui) du nôtre, et les tracts du LR Guillaume Peltier.


On sait ce qu’il faut faire, et je pense que la gestion de la crise sanitaire et économique par notre piteuse élite d'Etat rend désormais aveuglante leur incompétence qui ne résulte pas d’un manque d’intelligence, mais d’une constante irresponsabilité. Une révolution à cet égard est inévitable. Je ne crois pas me tromper en disant que ce sera l’enjeu des prochaines élections présidentielles... c’est pourquoi le livre et le sous-titre : Macron face au choix, l’élite d’Etat ou le peuple.. La première étape de la révolution est la prise de conscience, je crois que c’est en cours. Le reste suivra.


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