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Une France sous narcotiques, au risque de l‘overdose





On dit que la France est sur la voie de devenir un narco-Etat de type sud-américain. L’insécurité qui en résulte est préoccupante, mais ce qui l’est encore plus est ce que ce phénomène révèle de l’état moral des Français.


La douce France de Charles Trenet deviendrait une nation de drogués. La consommation de médicaments y est à un niveau de record mondial. Mais, la santé n’y est pas améliorée pour autant car les vedettes sont des antidouleurs et des narcotiques.


De fait, les Français sont allergiques à la douleur, même à celle de l’effort récompensé. Ils sont addicts  à tout ce qui permet de l’éviter. Cela va jusqu’au comportement politique, où les électeurs suivent sans réfléchir les joueurs de flutiaux les plus fieffés.


On a les représentants que l’on mérite, dit-on. Le charivari à l’Assemblée Nationale est, à cet égard, édifiant. il n’est cependant que le symptôme d’une société en manque de sa dose de narcotiques.


Accoutumée à la distribution d’allocations, subsides et autres facilités à crédit, la population française s’en est remise à des dealers de fausses promesses extrémistes qui, tant à gauche qu’à droite, lui ont vendu des illusions sur la défense du pouvoir d’achat, comme si l’on pouvait indéfiniment vivre à crédit.


Le trafiquant en chef de l’antalgique nommé “quoi qu’il en coûte” qui a accumulé mille milliards de dettes supplémentaires, donnant la parole à l’électeur en juillet 2024, n’a fait que passer la main aux détaillants de ces antalgiques que sont les promesses électorales.


On hallucine quand on entend le NFP et le RN  qualifier le budget Barnier de déraisonnable quand leurs propres programmes étaient totalement délirants.


Ces vendeurs de drogues de plus en plus dures ne reculeront devant rien, tant ils savent que les Français sont addicts à la facilité.


On peut chercher les causes de cet aveuglement des citoyens dans le modèle de société qui flatte l’égoïsme et les émotions de l’individu pour mieux l’asservir dans son carcan de consommateur/contribuable.


On peut aussi accuser la méritocratie d’Etat d’avoir détruit la considération dont les représentants de la Nation étaient investis, et d’avoir avili les médias à un point qui leur fait perdre toute crédibilité.


Il reste que l’overdose est atteinte. Le peuple français, dans ce qui lui reste de lucidité, sent confusément que dans la cacophonie et le chaos, il devrait, pour sortir de son mauvais voyage, subir les affres du sevrage.


« L' Angleterre s'écroule dans l'ordre et la France se relève dans le désordre », disait

Winston Churchill, qui connaissait et aimait si bien notre pays.


Les Français aspirent donc à un personnage providentiel qui chasse les trafiquants de mensonges, comme Jésus le fit des marchands du Temple. LFI, PS et RN, ce trio infernal tient boutique, chacun à son point de deal, où ils prospèrent en vendant promesses et illusions délétères.


La solution, qu’attendent les Français, ne sera pas Mélenchon, le manipulateur, qui goguenard savoure, depuis le balcon du public au Palais Bourbon, le naufrage qu’il a organisé. Ni Le Pen, qui, perdant ses nerfs, et révélant sa vraie nature, le soir de la censure a joué, dans l’hémicycle, les Caligula pouce vers le bas. Une image qui restera. Ni aucun des socialistes, dont le vote était nécessaire à la manœuvre, ils sont les dindons d’une farce dont ils n’ont pas compris la finalité.


En effet, le stratagème Mélenchon/LePen pour se retrouver en tête-à-tête au second tour de présidentielles anticipées apparait clairement quand ils votent une motion de censure, ensemble et tout en s’insultant. Ils espèrent et réclament une démission du Président, faisant mine de le confondre avec le Premier Ministre.


On peut d’ailleurs douter de la légitimité de la démission du gouvernement Barnier, car c’est tordre la Constitution qui prévoit la démission du Gouvernement en cas de censure, car celle-ci montrerait une majorité alternative. Or, pas une seconde le RN n’envisage de gouverner avec les LFI ou même le PS. Leur censure est en vérité nulle et non avenue. Elle existe, mais le Président n’est pas obligé d’en tirer quelque conséquence politique que ce soit.


Certes, l’absence de loi de finance va compliquer la vie des Français, leur coûter un peu plus cher, pénaliser les agriculteurs qui attendent des mesures urgentes… le prochain gouvernement fera au mieux en bricolant des finances publiques de bric et de broc… chacun en rendra compte lors de la prochaine législative que l’on peut prévoir en juillet prochain, avec un scrutin proportionnel.


Emmanuel Macron, s’il veut se racheter de ses erreurs, devra tenir bon et protéger la République de la dictature des dealers démagogues, jusqu’à la fin de son mandat. Il porte une certaine responsabilité dans la crise actuelle, mais ce n’est pas lui qui a glissé des bulletins dans les urnes pour élire des trafiquants de drogue sans scrupule, ce sont les Français.



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